Tout collectionneur sérieux possède une montre unique, celle qui semble toujours disparaître, peu importe le nombre de salons auxquels il participe ou le nombre de revendeurs qu'il contacte. Pour moi, cette montre était la Rolex Day-Date référence 18038 avec cadran bleu serti de diamants.
J'ai admiré de nombreuses Day-Date par le passé, des modèles robustes, fiables et habillés d'or, mais celle-ci m'a toujours semblé différente. Était-ce le cadran ? Absolument. Ce bleu roi profond qui se fond dans un noir presque total sur le pourtour est tout simplement fascinant. Ajoutez à cela des index en diamants qui scintillent juste ce qu'il faut sans crier, et vous obtenez une Rolex qui allie avec brio extravagance et sobriété.
Image : Montres vintage Amsterdam
Le boîtier et le bracelet emblématiques
Bien sûr, la Day-Date est à la base de tout. Lancée en 1956, la Day-Date fut la première montre-bracelet chronomètre automatique et étanche à afficher le jour et la date en toutes lettres. Dans les années 1980, la référence 18038 perpétuait cet héritage dans un boîtier Oyster en or jaune 18 carats de 36 mm, surmonté de l'incontournable lunette cannelée.
Et puis il y a le bracelet President. J'ai manipulé de nombreux bracelets vintage au fil des ans, et en retrouver un aussi serré et impeccable après près de quatre décennies relève presque du miracle. Le fermoir Crownclasp dissimulé se ferme toujours avec la précision satisfaisante propre à Rolex. Ce n'est pas seulement un bijou, c'est de l'ingénierie habillée d'élégance.
Image : Montres vintage Amsterdam
Un cadran qui vole la vedette
Mais soyons honnêtes, on ne choisit pas une 18038 comme celle-ci uniquement pour son boîtier ou son bracelet. C'est le cadran qui fait la différence. Rolex a produit de nombreux cadrans dans les années 1980, mais le style vignette est unique en son genre. Le dégradé du bleu vif au centre au noir presque nuit en périphérie confère à la montre une profondeur incroyable, comme si l'on plongeait dans une flaque d'encre au clair de lune.
Ajoutez maintenant des index en diamants taille brillant, parfaitement proportionnés et sertis uniformément. Loin d'être ostentatoire, le cadran est raffiné. Vous serez surpris de sa facilité de port, surtout comparé aux modèles entièrement pavés de diamants qui peuvent encombrer le poignet. Ce cadran ne crie pas, il chante.
Image : Montres vintage Amsterdam
Sous le capot : Calibre 3055
À l'intérieur bat le calibre Rolex 3055, introduit à la fin des années 1970 et utilisé dans les Day-Date tout au long de la décennie suivante. Il s'agit d'un mouvement automatique doté de la fonction « réglage rapide simple », qui permet de régler la date indépendamment, tout en conservant le jour qui avance avec les heures. Certains collectionneurs apprécient la commodité du double réglage rapide, mais pour moi, cette petite particularité ne fait qu'ajouter au charme vintage.
Image : Montres vintage Amsterdam
Un triomphe personnel
Ce qui m'a vraiment impressionné lorsque j'ai eu cette montre pour la première fois, ce n'était pas seulement le cadran, mais aussi son état. Les cornes sont restées nettes, la lunette reflète toujours la lumière avec ses cannelures impeccables, et ce bracelet… oh, ce bracelet. Trop souvent, ces pièces laissent paraître leur âge à force d'étirement et d'usure, mais celle-ci me donne l'impression d'être dans une capsule temporelle depuis 1986.
On ne peut pas feindre le sentiment d'une longue course-poursuite couronnée de succès. Certaines montres s'achètent. D'autres se méritent. Cette Rolex Day-Date 18038 fait partie de cette dernière catégorie pour moi.
Et chaque fois que j'aperçois ce cadran vignette scintillant dans la lumière, je me rappelle que parfois, les rêves deviennent réalité, sur une toile de 36 mm d'or et de cristal de saphir.
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